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Un siècle de légende
1919
La Naissance d’un Idéal
Tout commence en 1919, dans le tumulte d’une Tunisie coloniale. À Bab Souika, dans un petit café nommé « Espérance », quelques jeunes patriotes refusent de se soumettre aux clubs dominés par l’autorité coloniale. Mohamed Zouaoui, simple garde matériel, ose dire non à la fusion avec un club français. Avec ses compagnons Hédi Kallel, Taieb Badra et d’autres, ils fondent un club tunisien, pour les Tunisiens.
L’Espérance Sportive de Tunis est née. Sans moyens, sans terrain, sans soutien officiel… mais avec une foi inébranlable. En 1920, elle dispute son premier match. Et la légende commence à s’écrire.
Cette première décennie sera ponctuée par une ascension en deuxième division en 1928.
Mohamed Zouaoui,
fondateur de l’Espérance Sportive de Tunis.
Les Premiers Trophées
La décennie s’ouvre avec une première consécration puisque l’Espérance accédera en première division en 1936 avant de s’adjuger la coupe de Tunisie en 1939 après avoir battu en finale l’Etoile sportive du Sahel sur le score de 4-1.
Malgré un contexte politique difficile, l’équipe gagne en structure et en popularité. Le rouge et le jaune deviennent plus qu’un maillot : un drapeau d’identité. Chaque match attire davantage de passionnés. L’Espérance commence à faire peur… et à faire rêver.
Tenir Bon Face à la Tourmente
Les années 1940 sont marquées par la Seconde Guerre mondiale et ses répercussions. Les compétitions sont irrégulières, les moyens réduits, mais l’Espérance résiste.
Malgré ce contexte, l’Espérance a mis en place les bases de l’ADN qui lui sera sien durant les prochaines décennies et remporta son premier championnat national en 1942. L’ADN sang et or ne se limita pas aux trophées en effet l’identité nationale est resté fidèlement ancré dans l’esprit mkachakh dans un contexte colonial plus que difficile.
Pour preuve, seuls des joueurs tunisien ou algérien ont arboré la tunique espérantiste à cette époque.
Le Club d’une Nation Qui Se Lève
Alors que la Tunisie se rapproche de l’indépendance, l’Espérance se transforme. Le club devient un symbole de fierté nationale.
L’Espérance décroche une coupe en 1957 et deux championnat de suite en 1959 et 1960 grâce à sa ligne d’attaque légendaire composée de Abdelmajid Tlémsani qui a inscrit 38 buts en une seules saison (un record jamais battu) , Mongi Hriga et Abderahmen Ben Ezeddine.
C’est aussi une décennie où le club se structure davantage, devient plus professionnel, et s’impose comme une force majeure du football tunisien. L’Espérance ne représente plus seulement un quartier. Elle incarne tout un peuple.
Grandir, Se Structurer, Gagner
Les années 60 marquent l’ancrage de l’Espérance dans l’élite du sport tunisien. Le club enchaîne les performances solides et étoffe ses sections omnisports. Volley, handball, basket… la maison Sang et Or se diversifie et multiplie les succès.
Le début de la décennie est marqué par le décès du président emblématique de l’Espérance Chedly Zouiten qui a guidé l’institution sang et or durant 33 ans ( un record).
Le club de Beb Souika remporta la coupe de Tunisie en 1964 après avoir battu en finale le CSHL sur le score de 1-0.
La Confirmation Nationale
L’Espérance décrocha durant cette période 3 championnats et une coupe de Tunisie de football et règnera sans partage sur le handball tunisien.
La ferveur des supporters s’amplifie, l’image du club rayonne, et l’Espérance devient plus qu’un club de sports : un phénomène social. La passion rouge et jaune transcende les classes sociales, les générations, les régions.
Une Ambition Continentale
Les années 80 voient l’Espérance tourner les yeux vers l’Afrique tant en football qu’en hand ball et en volley ball. Le club ne se contente plus de gagner en Tunisie. Il rêve désormais d’étoiles continentales.Le club atteindra une finale continentale en 1987 en tant que premier club tunisien ayant réussi cet exploit.
L’Espérance remporta durant cette décennie 4 championnats et 3 coupes de Tunisie s’adjugeant au passage son premier doublé en 1989 après avoir battu en finale de coupe de Tunisie le Club Africain sur le score de 2-0.
C’est une décennie de transition, de préparation, où l’on bâtit des équipes capables de rivaliser avec les géants africains. La machine Sang et Or se met en route.
Le Sacre Africain
En 1993, l'Espérance gagna son premier titre international en remportant la coupe arabe.
En 1994, l’attente prend fin : l’Espérance est sacrée championne d’Afrique en football. Une victoire inoubliable.La coupe afro-asiatique suivra en 1995 au même titre que la super coupe africaine remportée en Alexandrie après une victoire éclatante sur le score de 3-0 face à Motema Pembe.
La fin des années 90 est glorieuse : Coupe de la CAF en 1997, Coupe des vainqueurs de coupe en 1998. L’Espérance est au sommet du football africain.
L'Espérance est désormais le premier et seul club africain à avoir emporté tous les titres continentaux possibles.
Une Domination Locale Sans Partage
La première décennie du nouveau millénaire est marquée par une hégémonie nationale. L’Espérance accumule les titres de champion de Tunisie, domine les compétitions locales, et installe un style de jeu reconnu.
Si les campagnes africaines restent irrégulières, le club continue d’investir, de former, de croire. Chaque saison, les ambitions sont renouvelées. L’Espérance n’a plus rien à prouver localement. Elle cherche à régner durablement en Afrique.
La Dynastie Moderne
C’est une décennie d’apogée, en 2011 l’Espérance remporta son 5 ème doublé national mieux encore elle entra dans le club restreint et prestigieux des équipes ayant remportés le triplé : coupe, championnat ainsi que le titre continental. Elle entre un peu plus dans la légende avec deux Ligues des Champions consécutives en 2018 et 2019. Une performance rarissime, qui place le club au panthéon du football africain.
En parallèle, elle participe à trois Coupes du Monde des Clubs FIFA. Le nom de l’Espérance résonne désormais dans les stades du monde entier. Elle devient une vitrine du football tunisien et un modèle d’organisation. En hand ball et en volley ball ; elle continue à dominer la scène africaine et arabe.
Un Nouveau Chapitre, des Nouvelles Frontières
L’Espérance poursuit sa domination locale, avec plusieurs titres en championnat et en coupe. Mais c’est aussi une décennie d’innovation : développement des infrastructures, modernisation de l’administration, digitalisation de l’expérience supporter.
Elle participera à la nouvelle Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, aux États-Unis. Une aventure inédite, qui montre que même après plus d’un siècle, le club ne cesse d’évoluer, de rêver, de se surpasser.
Au même moment les équipes de hand ball et de volley ball continuent à bousculer la hiérarchie à l’échelle africaine
